Fashion victim ?
La mode n’a jamais été mon « truc », je ne suis pas forcément les mouvances vestimentaires et je suis souvent en décalage par rapport à ce qui est in, tendance, dans le vent…
Partisan du simple mais agréable jeans Levis 501 et de la chemise bleue à carreaux Ralph Loren – et non pas le super high-tech tissu « à rayures bleues, roses et vertes fluo » de Fcrank -, je cache mon mauvais goût sous la soutane, la sévère blouse blanche immaculée de l’externe modèle.
Mais HellCat a eu la bonne idée de m’acheter un T-shirt La Fraise pour mon anniversaire, pour changer un peu, me rendre « charmant » (je la cite), transformer le moutain-like guy en éphèbe des temps modernes (ce qui n’est pas un franc succès).
Ce matin, la tête encore dans les nuages d’une nuit qui n’en finissait pas de se terminer, j’ai choisi, en pure randomisation maniaque – prendre le T-shirt du bas de la pile, le premier étant celui dernièrement porté -, ce T-shirt….
Sauf que je n’avais réalisé que je suis nu, sans blouse, dans mon service de psychiatrie.
Et est-ce que j’ai plu ?
Apparemment non…
Cela m’a valu une remontrance de la part des infirmières. Alors que je n'y vois que la mise sur coton d'un fantasme suédois, je ne suis, d'après elles, qu’un appel à l’autolyse, une ode à l’électrocution, une exhortation au suicide… Je me suis donc contenté de faire mon travail de somaticien, m’échappant du champ visuel de mes probables futures victimes. Become a legend...