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De retour de Suède !
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17 septembre 2004

Rencontre avec la police

Semaine riche en évènements, c'est pourquoi je n'ai pas pu vous donner des nouvelles plus tôt.

Tout d'abord, Internet a été hors service pendant toute la fin de la semaine. Temps interminable pour charger les pages, impossible de répondre aux e-mails, etc... En gros, j'étais coupé du monde. En plus, à l'hôpital, on ne peut se connecter que sur notre boîte personnelle de l'Université car Yahoo et les autres messageries sont susceptibles de contenir des virus.

A la sortie de ma garde mardi soir, je me suis fait arrêter par la Police qui a sa station tout près de l'hôpital. Je passe pour un imbécile, disant que je ne comprends ni l'anglais, ni le suédois ! En fait, le motif était la non-conformité de mon vélo avec les normes suédoises : pas de lumières à l'avant et à l'arrière, pas de reflectors sur les roues, pas de sonnette... Mais mon charabia franssais les a tout de même séduit car je n'ai pas eu de prime - environ 700 kronor ! Cependant, j'ai dû laisser mon V.T.T. dans un magasin pour le faire réparer (j'arrive pas à enlever la dynamo depuis) pour un total de 360 kronor. Et le lendemain, je casse 2 rayons mais cette fois-ci le vendeur - qui parlait pas un mot d'anglais - ne me fait pas payer. Il est sûr d'avoir trouvé un bon pigeon.

Les journées dans le service se déroulent sans accroc, avec toujours autant de suédois. J'ai toujours dû mal à m'habituer à certaines unités : les transaminases sont pathologiques au dessus de 0,7 ; les pressions des GDS sont en kPa. Mes gardes aux urgences sont un peu frustrantes. Si je parlais couramment le suédois, cela serait une grande expérience car tu prends en charge ton patient de A à Z avec rédaction des lettres pour les examens complémentaires et utilisation du dictaphone pour ton observation dans le Journal. Un des externes, D., est sympa : il est parti 6 mois l'année dernière à Liverpool et on a pu échanger nos idées sur le programme Erasmus. On a cours tous les débuts d'après-midi (beaucoup de physiologie et aucun traitement - il y a des livres pour cela !) et à part une exception, le suédois est de rigueur... Ce qui me surprend, c'est la décontraction des étudiants : on peut garder sa casquette, sortir du cours pour répondre au téléphone, aller aux toilettes, manger un sandwich devant le médecin et lui poser une question en même temps...

En consultation, j'ai vu un cas de Syndrome de Marfan, diagnostiqué à l'oeil nu vu la longueur des doigts et des orteils... Je suis aller voir les consultations des nouveaux-nés et j'ai appris qu'un repas est offert aux nouveaux parents après l'accouchement avec champagne pour le père, jus d'orange pour la mère [14 mois de congés de maternité]- pas d'alcool pour l'allaitement qui est une véritable tradition.

Ce jour, j'avais cours en amphi sur le diabète. Le Professeur demande : " Puis-je faire ce cours en anglais ?" Réponse général : NON ! Malgré leurs outis informatiques, cela reste un cours sans plan avec des notes au tableau. Mais les Suédois gardent le sens de l'auto-critique et de l'auto-évaluation. Donc, à la fin du cours,on nous distribue une feuille pour noter le Professeur et chacun prend plus ou moins la parole pour expliquer les points négatifs et positifs du stage. Je me serai cru encore une fois en pleine réunion des Alcooliques Anonymes.

Les cours de suédois sont agréables mais rapides. Je suis assez bien car, à la différence des autres, j'entends et je parle suédois tous les jours. C'est faux de dire que la grammaire n'existe pas - il y a quand même des déclinaisons comme en allemands pour les noms et aussi des verbes irréguliers. 

Mercredi, il y a eu beaucoup de bruit dans le Korridor car c'est le jour où les étudiants font la fête, sans compter le week-end. Car il n'y a jamais cours pour les non-médecine le jeudi. Si bien que jeudi soir, j'étais tellement fatigué que je me suis couché à 18 H et levé à 6 H 30. En plus, j'ai l'impression que mon cerveau est un Pentium 4 qui fonctionne à plein régime. Les efforts incessants de traduction franco-suédo-anglo-germanique le dérangent... Je me demande comment je faisais pour dormir si peu avant...

Le temps s'est franchement refroidi - il neige même dans la partie Sud du Nord de la Suède - et je pense que, les matins, les températures frôlent le zéro. J'ai donc sorti, avec bonheur,  gants et bonnets, comme tout le monde.

PS : Merci à vos messages et à vos cartes pour mon anniversaire ! Cela m'a fait très plaisir.

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