Mon retour sur la blogosphère
Je ne connaissais pas moi-même la date de mon retour. Le temps d’encaisser mon départ de Province, de m’acclimater à la vie parisienne, de gérer les défis d’un premier déménagement, de goûter aux joies de la colocation, de préparer tant bien que mal mon futur poste d’interne....
Mais cette dernière soirée en terre forézienne m’a ramené à la dure réalité de ce que l’on nomme couramment l’amitié. Terme qu’apparemment je ne sais plus définir.
Sans rentrer dans les détails d’un « conflit » qui ne regarde que quelques blogueurs, j’ai été encore une fois déçu et peiné par les rapports humains. On me reproche assez souvent de ne pas assumer, de ne pas prendre partie et de refuser d’avoir une position claire.
Je préfère, il est vrai, la nuance, le ton doux, la teinte acidulée du quotidien.
Après avoir perdu, peut-être à tout jamais, la relation si particulière avec G, mon frère jumeau ; après avoir égaré les relations du lycée qui ont fait de cette période ce que j’ai préféré de mon adolescence ; après avoir quitté un homme unique en Suède ; après s’être froissé avec Ron, Cre et sûrement bien d’autres ; je me retrouvais à cette soirée avec le sourire et l’espoir de parler à D.
Mais je ne sais pas ce que j’ai fait, je ne sais pas ce que j’ai dit, je ne sais pas ce qui se passe. Toujours est-il qu'il m’a ignoré. Et blessé profondément, humilié en public.
Le soutien de mes amis, HellCat et les autres du Foyer², a été remarquable mais il me reste sur les lèvres le goût amer d’un départ manqué, d’un décollage biaisé, d’un envol dont les ailes sont déjà cassées.
A 25 ans, je tourne le premier chapitre de mon roman. Je rentre dans la vie professionnelle, je quitte parents et amis pour migrer sur la capitale. Mais dans quel but ? Le bonheur tout simplement.
Je sais que la quête du Saint-Graal n’est pas facile et, bien sur, jonchée de nombreux obstacles mais il me semble que je suis bien mal parti, qu’il me manque les instructions pour comprendre les autres, le manuel d’utilisation des rapport sociaux. Je ne me définis ni comme un être asocial, ni comme une personne égoïste, qui ne se remet pas en question, qui ne doute pas de lui. Mais le vase déborde. Je ne comprends plus personne.
Les autres me blessent. J’essaie de les comprendre, de les excuser. Mais, pourtant, au plus profond de moi, je ne sens pas que c’est moi qui ai tort. Mais bien eux...
Je me sentais mal à l’aise chez moi, j’ai la terrible sensation que ce sera idem ici.
En espérant que mettre ses quelques mots sur papier soit un peu plus efficace que les hypnotiques des nuits dernières.