Excès de zèle
Ou comment se comporter une nouvelle fois comme un lâche ?
Vendredi. A la sortie des Urgences. Sur le parking. Peu rempli. Mes concitoyens ont dû quitter ma Ville, pour goûter aux joies des routes bondées, des plages combles et de la vie au camping.
Un stupide personnage, au volant de son Audi A4 neuve, conduit sportivement dans l’enceinte de l’hôpital pour se garer juste devant moi, sur une place réservée aux handicapés. Il ne doit pas savoir lire le panneau à cette formule qui me plait tant : « Si vous prenez ma place, prenez mon handicap. »
Réflexion rapide, de quoi peser le bien et le mal. Ma décision est simple, sans jouer au cow-boy réanimateur. Je lui fais la remarque, poliment : « Monsieur, vous venez de vous garer sur un lieu réservé aux personnes handicapées, alors qu’il y a des places libres juste un peu plus loin. » (NDLR : à savoir moins de dix mètres plus haut).
Malheureusement, cette armoire à glace ne partage pas mon opinion et me le fait promptement savoir. Les injures fusent, dont la célèbre et judicieuse « Sale petit pédé ».
J’aurais pu lui répondre : « Pédé peut-être, mais pas petit, je vous en prie. »
Mais j’ai préféré jouer encore une fois au lâche, en évitant une troisième agression sur mon lieu de travail. Je me suis tu, j’ai appelé la sécurité et j’ai fui. Comme toujours...